Un bilan, ce n'est pas ça.

Pourquoi faire un bilan ?
Pour mieux connaître son propre fonctionnement
Pour objectiver un haut potentiel
Pour identifier des difficultés spécifiques et des solutions à y apporter
Pour contribuer à la pose d’un diagnostic.

Le bilan est une démarche individualisée
Il existe de très nombreux outils (tests, questionnaires, interviews) pour explorer les différents domaines de la cognition, de la personnalité, du comportement. Certains d’entre eux sont très connus, comme les échelles de Wechsler (WAIS, WISC, WPPSI) pour l’évaluation de l’efficience intellectuelle, ou le MPPI en tant qu’inventaire de personnalité. D’autres le sont beaucoup moins. Adapté, dans le choix des outils, au contexte et au besoin de la personne concernée, un bilan est donc toujours à géométrie variable.

Le bilan donne lieu à une analyse quantitative et qualitative
Lorsque l’on utilise des tests ou des questionnaires, les réponses de la personne sont comparées avec celles qui sont obtenues, en moyenne, dans une population (c’est-à-dire un grand nombre de personnes) ayant les mêmes caractéristiques qu’elle. Pour ma part, J’articule toujours une analyse qualitative des réponses aux résultats chiffrés.

Comment se déroule un bilan ?
Le bilan commence toujours par un entretien pour préciser la demande, faire le point sur l’histoire (personnelle, familiale, scolaire) de la personne, cerner ses difficultés. Il permet de déterminer l’objectif et le contenu de l’évaluation, et d’établir un devis. Un ou plusieurs rendez-vous sont  ensuite proposés pour réaliser le bilan proprement dit. Enfin, une séance de synthèse est prévue pour discuter et valider les résultats, évoquer les solutions ou les pistes pour l’avenir. A la suite de cette synthèse, un compte-rendu définitif est remis.*
* Pour les enfants, l’entretien et la séance de synthèse s’effectuent avec la famille mais les séances de tests se déroulent en tête à tête avec le psychologue.

Le bilan de l’efficience intellectuelle 
Il s’agit du fameux test de QI !
Il est composé d’une série d’épreuves qui permettent  d’évaluer le fonctionnement intellectuel de la personne en termes de compétences cognitives d’une part (perception, mémoire, vitesse de traitement) et d’aptitudes plus générales d’autre part (compréhension, abstraction, raisonnement). Les épreuves peuvent être verbales, par réponse à des questions orales, ou non, lorsqu’un support purement auditif ou visuel est proposé.
Les réponses données sont évaluées en termes de performances selon différents critères d’exactitude et de vitesse (lorsque les épreuves sont chronométrées). Les notes « standard »  vont de 1 à 19 et non de 0 à 20 contrairement aux notes scolaires. La « standardisation » impose que les épreuves soient proposées selon un protocole de passation très précis en évitant toute modification susceptible d’influencer les réponses (en particulier, la formulation des consignes).
En plus  d’être cotées, les réponses sont analysées du point de vue de leurs contenus, afin de comprendre quelle « manière de faire » la personne a utilisée. Un même score à  un test  peut  revêtir en effet des significations très  différentes car il y a de multiples façons de réussir (ou d’échouer) une même épreuve, depuis les stratégies les plus classiques, les plus habituelles, jusqu’aux plus originales, inventives et inattendues ! Une analyse qualitative soigneuse, en particulier des échecs de la personne est fondamentale  dans la démarche de bilan.

Plusieurs situations peuvent justifier un bilan d’efficience intellectuelle :

  • Valider une hypothèse de haut potentiel (parfois appelé aussi précocité, en particulier chez les enfants)
  • Etablir un profil cognitif avec une meilleure compréhension des points forts et des fragilités
  • Diagnostiquer une difficulté générale (déficience intellectuelle)

Le bilan neuropsychologique   
Le bilan neuropsychologique est une démarche à visée diagnostique. Par rapport au bilan d’efficience intellectuelle, les épreuves neuropsychologiques visent à explorer différents domaines de la cognition de manière plus fine et plus étroite dans l’objectif d’y  identifier d’éventuelles défaillances ou fragilités. Chacune d’elles  est donc conçue pour solliciter un éventail particulier de compétences dans  un domaine spécifique : la perception visuelle, les fonctions sensori-motrices et  les praxies (telles que l’écriture), les mémoires (mémoire de travail, à long terme, visuelle, verbale, …), l’attention sous ses différentes formes et les   fonctions   exécutives   (inhibition, flexibilité…)
Puisqu’il s’intéresse aux difficultés particulières de la personne, le bilan sera conçu « sur mesure », en choisissant, de façon pertinente,  les épreuves qui permettent de les approcher au mieux.

Plusieurs situations peuvent justifier un bilan neuropsychologique :

un retard dans le développement du langage, de la parole, du graphisme ou de la motricité fine
une difficulté persistante dans les apprentissages (lecture, orthographe, calcul…)
un échec scolaire inexpliqué chez un enfant intelligent